Migrants : le choix des maires

Damien Meslot, maire "Les Républicains" de Belfort, Yves Nicolin, maire "Les Républicains" de Roanne (Loire), et Gérard Dezempte, maire "divers droite" de Charvieu-Chavagneux (Isère) ont en commun d'avoir annoncé leur intention de recevoir dans leur commune des réfugiés mais en priorité des réfugiés chrétiens. Les trois édiles se sont, sans surprise, attirés pour ce motif la haine de tous les "bien-pensants" (médias, élus de gauche, associations immigrationnistes diverses). Il faut toutefois noter que, d'une part, les arguments avancés par ces maires et leurs défenseurs sont parfaitement sensés et que, d'autre part, il n'est absolument pas évident, contrairement à ce que prétendent leurs détracteurs, que leur position soit "illégale".

D'abord, ils sont prêts à accueillir des réfugiés (ce qui n'est pas le cas de tous les maires, loin de là !) et les capacités d'accueil n'étant pas illimitées, un choix, arbitraire ou pas, s'impose ! Ensuite, ils souhaitent accueillir prioritairement des chrétiens parce que ceux-ci sont particulièrement persécutés par l'État islamique, parce qu'il existe des rapports privilégiés entre la France et les chrétiens d'Orient depuis des siècles et parce que ces communes ont, pour certaines d'entre elles, des liens avec des communautés particulières (les Arméniens par exemple). Après tout, quand on incitait les communes à se jumeler avec des villes étrangères, on leur laissait (jusqu'à présent !) la liberté de choisir lesquelles et en fonction de quelles affinités (langue, taille, activités économiques, similitudes culturelles et historiques). Enfin, ces maires, certains d'entre eux en tout cas comme Gérard Dezempte, n'hésitent pas à invoquer le fameux "principe de précaution" et veulent protéger la population dont ils ont la responsabilité de tout risque d'infiltration djihadiste. Il faut dire que Charvieu-Chavagneux est située dans le même département que Saint-Quentin-Fallavier où a été perpétré, par le terroriste islamiste Yassin Salhi, le sordide attentat que l'on sait le 26 juin dernier !

Le premier ministre lui-même, M. Valls, a jeté l'opprobre sur ces maires en rappelant bruyamment que le droit d'asile était "universel". Or cette déclaration est aussi fausse qu'elle est lyrique. En effet, un étranger ne peut pas par exemple obtenir un titre de séjour en France s'il vit en situation de polygamie sur notre sol. Comment ne pas voir que cette disposition, pourtant parfaitement laïque, reflète, quoi qu'en pensent ceux qui l'ont rédigée, un héritage de notre conception chrétienne du mariage et de la famille et donc une forme de "discrimination" ?

Stéphane BLANCHONNET

Article paru sur a-rebours.fr et dans L'Action Française 2000


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